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Dur dur de s’orienter par les temps qui courent !

S’orienter n’est pas facile de nos jours. Que vous allumiez la télé ou la radio, nous entendons toujours la même chose : c’est la crise ! Les sociétés licencient à tour de bras et les embauches sont difficiles. Ne nous laissons pas abattre !

S’orienter et savoir pourquoi on se bat.

Une chose est certaine, dans une ambiance économique très tendue il faut savoir pourquoi on se bat, travailler avec ses tripes. Je crois que c’est encore plus vrai qu’avant car les entreprises embauchent ceux qui en « veulent ». Et qu’est-ce qui fait la différence ? Nos motivations ! La plupart des jeunes et des moins jeunes d’ailleurs, cherchent un emploi et non un travail.. Quelle tristesse ! Un emploi a un côté alimentaire, un travail a un côté réalisation de soi. Bien sûr nous travaillons pour subvenir à nos besoins. Mais comment bien faire son travail si nous ne ne l’aimons pas vraiment ? Confucius a dit « Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie. » C’est peut être un peu idéaliste mais c’est vrai, en tous cas, cela est positif.

Faire les bons choix en tant qu’ado.

Alors comment aimer son travail ?Vous êtes vous jamais demandé, à l’heure de vos choix, ce qui avait généré ceux-ci ? Vous êtes vous demandé si vos choix correspondaient bien à la personne que vous êtes ? D’ailleurs, avez-vous mis des mots sur votre personnalité ? Un travail pas si simple, qui demande honnêteté envers nous-mêmes pour éviter le « Qui voudrais-je être ? » au lieu d’identifier le « Qui suis-je ? ».
Il n’est jamais trop tard pour se mettre à l’ouvrage. Le moment idéal pour se poser ces questions est l’adolescence, le temps des premiers choix. Peu d’entre nous savent précisément ce qu’ils veulent faire. Les jeunes ont tendance à faire confiance à leurs parents, dans un sens ils ont totalement raison et dans un autre ce peut être dangereux. Dangereux car si les ados ont renvoyé une image erronée d’eux-mêmes à leurs parents dans le but de les satisfaire, on peut donc imaginer que les conseils ne sont pas très en phase avec la personnalité du jeune. Il faut admettre que nous, parents, nous ne connaissons pas réellement nos enfants. Nous les connaissons que par ce qu’ils veulent bien nous transmettre d’eux-mêmes. De plus, l’adolescence étant une période où la communication n’est pas toujours des plus sereine, les erreurs nous guettent.

Les notes, un mauvais filtre.

Les jeunes (et les parents) ont également tendance à faire confiance aux résultats scolaires. Bon en maths ? Allez, section scientifique ! Un peu rapide vous ne croyez pas ? Dire que l’orientation scientifique est à éviter serait incorrect dans ce cas puisque c’est encore elle qui ouvre le plus de portes, la voie royale ! On peut avoir des aptitudes scientifiques mais il faut avant tout comprendre comment nous fonctionnons, savoir pourquoi nous avons telle ou telle aptitude. Il est probable que le fait d’être bon en maths révèle un esprit cartésien, logique. Nombreux sont les métiers où ces facultés sont requises. Il n’y a pas que les sciences.

Sortir du moule familial.

Il y a peu, j’ai travaillé avec une stagiaire de « L’enjeu de l’Ado® et du jeune Adulte». Ses études se passent sans encombre en terminale S. Elle était venue à moi perdue et désemparée de ne pas savoir vers quel métier s’orienter. Ses aptitudes scolaires l’avaient amené à choisir un Bac S. Dans un premier temps, elle avait repoussé les études de médecine à cause de l’environnement médical de sa famille. Après lui avoir expliqué qu’il serait dommage de ne pas choisir une voix scientifique pour contrer sa famille, il serait également dommage de la choisir pour entrer dans le « moule » familial. L’objectif étant de lui faire prendre conscience que la décision lui appartient à elle et à elle seule. Ayant fait le point sur cet aspect, elle exprime la volonté de s’orienter vers la neuroscience.

Des tests qui révèlent une passion.

Lorsque nous sommes arrivés aux différents tests d’orientation, les résultats ont été surprenant voire incompréhensibles. Ils révélaient son côté scientifique mais également une forte appétence pour les métiers manuels. Nous avons donc poussé les réflexions pour comprendre les discordances. Après plusieurs semaines, cette jeune fille a pris conscience que c’est le domaine de la couture qui la motive profondément. Étonnant non ? Sa passion de coudre des tas de morceaux de tissus depuis des années prend le dessus sur ses aspirations et motivations de médecine. Un choix peu évident dans le contexte actuel certes, il faut donc trouver la meilleure formation qui puisse lui donner toutes ses chances de réussite. Elle sait que le chemin sera plein d’embûches mais c’est ce qu’elle a dans les tripes ! Peut être serait-elle techniquement un bon chercheur en neurosciences mais dans le fond. Mais à quoi bon si c’est pour ne pas aimer son travail ? Pour un meilleur niveau de vie à priori ? Pas si sûr ! Peut-on vraiment être bon dans son choix si celui-ci n’est pas généré par de vraies envies et convictions ?

Il faut donc faire le lien entre la personnalité, les aptitudes et les aspirations.

Lorsque l’on trouve l’adéquation on peut donc commencer à se demander ce que l’on va faire de tout cela. Il est alors facile d’imaginer que de ce fait les moteurs de motivations se mettent en marche. Lorsque l’envie de réussir un projet est présent et réfléchi, ne pensez-vous pas qu’il y a de fortes chances pour que l’on le réussisse ? Je crois qu’il n’y a pas d’âge pour faire le point…